⚠️ Peut-on refuser une mission pour conditions de travail dangereuses ? Vos droits en 2025

Dans le domaine de la sécurité privée, il arrive qu’un agent soit affecté à un poste jugé dangereux : site mal éclairé, absence d’équipement, locaux insalubres, ou exposition à des risques physiques. Mais a-t-on le droit de refuser une mission dans ces conditions ?

En 2025, la réponse est claire : oui, sous certaines conditions, grâce au droit de retrait encadré par le Code du travail.


:stop_sign: Qu’est-ce que le droit de retrait ?

Le droit de retrait permet à tout salarié de quitter immédiatement son poste de travail ou de refuser une mission s’il a un motif raisonnable de penser qu’une situation présente un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé.

Ce droit est prévu par :

  • L’article L.4131-1 du Code du travail,
  • Et s’applique aussi aux agents de sécurité privée.

:pushpin: Situations pouvant justifier un refus

Voici quelques exemples concrets où un agent peut légitimement refuser une mission :

  • Poste isolé sans moyen de communication (radio ou téléphone),
  • Absence d’éclairage dans une zone à risques,
  • Aucune issue de secours ni plan d’évacuation affiché,
  • Absence d’EPI (chaussures coquées, gilet pare-lame…),
  • Présence d’agressions fréquentes signalées sans mesure de protection,
  • Problèmes techniques non résolus (alarme incendie défectueuse, portes bloquées…).

:red_exclamation_mark:Comment exercer son droit de retrait ?

Étapes à suivre :

  1. Informer immédiatement votre supérieur ou votre chef de site de la situation, de préférence par écrit (mail, SMS, ou sur votre main courante),
  2. Rester à disposition de l’entreprise, sans quitter définitivement les lieux,
  3. Refuser de reprendre le poste tant que le danger n’est pas écarté.

:memo: Aucun formulaire n’est imposé, mais il est fortement conseillé de documenter votre décision.


:balance_scale: L’employeur peut-il sanctionner ce refus ?

Non, tant que le droit de retrait est exercé de bonne foi.

L’employeur n’a pas le droit de vous sanctionner si :

  • Vous avez agi face à un danger réel ou potentiellement grave,
  • Vous avez prévenu immédiatement votre hiérarchie,
  • Vous êtes resté disponible pour d’autres tâches ou affectations sécurisées.

:prohibited: Toute sanction disciplinaire ou retenue de salaire pour l’exercice du droit de retrait peut être contestée devant les prud’hommes.


:thinking: Cas particuliers à connaître

  • En cas de fausse alerte ou danger mal évalué, l’employeur peut vous demander de reprendre la mission si des garanties de sécurité ont été apportées.
  • Un danger mineur ou inconfortable (froid, pluie, bruit) ne suffit pas à justifier un retrait, sauf si les conditions deviennent extrêmes.

:bullseye: En résumé

Situation Refus de mission justifié ?
Pas de moyen de communication :white_check_mark: Oui
Lieu mal éclairé + zone à risques :white_check_mark: Oui
Absence de tenue / chaussures de sécurité :white_check_mark: Oui
Poste connu pour agressions répétées :white_check_mark: Oui (si aucune mesure prise)
Mission sans danger mais « inconfortable » :cross_mark: Non (sauf cas extrême)

:white_check_mark: Vos droits sont protégés

En 2025, le droit de retrait est un droit fondamental pour tous les salariés, y compris dans la sécurité privée. Il ne doit jamais être ignoré ni minimisé. Si vous êtes confronté à une situation dangereuse, agissez avec bon sens, professionnalisme et rigueur.